MUSÉE D’ART ET D’HISTOIRE
GENEVE, SUISSE


AGRANDISSEMENT ET RESTAURATION DU MAH

Conçu par l’architecte Marc Camoletti entre 1903 et 1910 dans un style néoclassique, le musée possède une riche collection beaux-arts, d'archéologie, d'estampes, d'horlogerie ou encore de bijouterie ; des œuvres qui couvrent les grandes étapes de l’histoire de l’art occidental, de la Préhistoire à l’époque contemporaine. Toutefois le manque d’espace d’exposition contraint l’institution à en présenter moins de 3%.

Après le rejet citoyen du projet de Jean Nouvel en 2016, le bâtiment est classé Monument Historique. Le projet d’agrandissement nécessaire se tourne vers la promenade de l’observatoire et l’îlot voisin ; ainsi l’ancienne École des Casemates, les locaux scientifiques et techniques du MAH, des immeubles d’habitation et la Bibliothèque d’art et d’archéologie (BAA) sont intégrés dans les surfaces du projet.

Implantés sur les anciennes fortifications XIXème, les 2 quadrilatères sont coincés entre 2 boulevards à forte circulation ainsi que par la butte de la promenade de l'Observatoire générant une rupture avec le quartier de Rive. Le programme porte alors l’ambition d’une meilleure visibilité et d’une meilleure relation à son contexte urbain.

Afin de répondre aux enjeux, notre projet propose de :

Remodeler et végétaliser les topographies : ces dernières ne sont plus des obstacles ou des limites mais deviennent accessibles et appropriables : des rampes, des gradins, des socles pour les sculptures ou pour les assises des promeneurs, des jeux pour enfants viennent s’installer. Le boulevard Dalcroze devient un parc linéaire assurant une ceinture verte à l’échelle de la ville. A rez-de-chaussée, des services, des boutiques, s’implantent désormais le long de cette voie apaisée.

Créer une entrée signal accessible à tous : le vestibule actuel ne permet pas d’offrir les services attendus à l’ensemble des visiteurs. En relation visuelle directe avec l’entrée historique, la création d’un pavillon constitue un appel certain à la visite. Son positionnement stratégique, au-dessus des casemates historiques, permet, dans un seul volume d’articuler les différentes altimétries urbaines. Le dispositif est complété par une séquence monumentale d’escaliers permettant de rejoindre les distributions historiques, vestibule et escaliers d’honneur.

Etendre le MAH par des espace aux fonctions évolutives : nouvelle manière d’appréhender la fonction du musée, les passerelles de liaisons entre les différents corps de bâtiments, sont les vitrines du dialogue futur entre le visiteur et les œuvres ;  tantôt exposition, tantôt médiation, tantôt présentation d’œuvres en cours de restauration. Sur le toit, des espaces de respiration permettent de profiter d’une vue panoramique.

Proposer une expérience de visite, liée au paysage et tournée vers l’avenir : la création de nombreuses porosités et notamment du tiers-lieu à l’articulation entre les 2 îlots, ménage une variété d’usages et de possibilités selon les âges, les horaires, les saisons… La conservation de l’ensemble de la pleine terre permet d’arborer les cours devenant de véritables jardins dont l’eau constitue un fil rouge, des montagnes au lac. Prolongement du parcours muséal, ils deviennent des réserves de biodiversité à l’échelle de la ville.

Un projet de musée cohérent avec son temps, et pour longtemps.

MOA

Montant des travaux

CONCOURS

ImAGEs

Ville de geneve

200 000 000 € HT

2024-2025

© IDRYSS LYONS

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