MUSEE GEORGE SAND ET DE LA VALLEE NOIRE
LA CHATRE
Réhabilitation de l’Hôtel de Villaines et de ses abords
Monument emblématique de La Châtre, l’Hôtel de Villaines date du XVIIIème siècle et est articulé entre cour et jardin.
Depuis la cour d’entrée, le volume articulant l’hôtel particulier et l’aile des communs est requalifié par un escalier sculptural. La paroi s’ouvre comme un livre qui devient le support de signalétique et de l’identité du musée ; une composition graphique réalisée à partir d’une photographie de George Sand. Cette faille fait signal, on peut y voir le mouvement des visiteurs qui déambulent. Depuis l’intérieur, le cadrage cible sur le paysage.
Répondant à la volonté d’y créer un pôle culturel et événementiel, le rez-de-chaussée rétablit un grand vestibule traversant, au mobilier modulable et en continuité de la traversée piétonne. On y trouve les services d’accueil et de boutique.
Le parcours muséographique est conçu comme une déambulation fluide depuis le haut du bâtiment et autour du nouvel escalier. Depuis une bibliothèque feutrée où des “livres murmurants” diffusent les mots de l’autrice, le parcours se poursuit vers un cabinet de littérature et de musique qui mettent en lumière le cercle intellectuel et artistique de George Sand. Au sous-sol, le “Voyage en Berry” propose alors une transition marquée : les salles voûtées évoquent la terre, le paysage, les courbes de la vallée. Les oeuvres se fondent dans un décor organique et immersif, tandis qu’une animation projetée sur la voûte invite à une contemplation sensible de la postérité de l’écrivaine.
Le traitement des espaces intérieurs retranscrit la richesse poétique et sensorielle des paysages de la Vallée Noire et l’univers intime de George Sand, en croisant l’authenticité patrimoniale et la modernité muséale lié au programme.
Côté jardin, les dépendances et les granges de la venelle possèdent un caractère champêtre et vernaculaire en cohérence avec le tissu urbain. Pour accéder à l’étage des granges, l’ancien préau, vétuste, est remplacé par un édicule à la structure bois, réinterprétant les colombages berrichons. Enfin, le bâtiment Chorale est ouvert par une large baie qui permet au salon de thé de s’y loger et de s’ouvrir largement sur la terrasse.
Entre l’hôtel particulier restauré et l’architecture vernaculaire réinterprétée, la nouvelle identité du musée est ainsi double, à l’image de George Sand et de son œuvre : entre un caractère résolument aristocratique et l’imaginaire d’une pastoralité bucolique.
Le jardin est agrémenté de strates basses dans les tonalités de bleu, couleur fétiche de l’autrice qui valorise la promenade autour des deux magnifiques séquoias géants.

